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Paolo Roversi

  • Art
  • Palais Galliera, Musée de la Mode de la Ville de Paris, Chaillot
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
  1. Paolo Roversi
    Paolo Roversi, Molly, Chanel, Vogue Italia, Paris, 2015
  2. Paolo Roversi
    © Gautier Deblonde
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Au Palais Galleria, une expo sur le photographe de mode et portraitiste de génie Paolo Roversi

Ça fait cinquante ans que son nom est indissociable du monde de la mode. Kate, Naomi, Linda… Il les a toutes photographiées. Vogue, Égoïste, Luncheon… Il est à l’origine d’un paquet de leurs couv’ les plus iconiques. Bref, Paolo Roversi, c’est un blaze qui pèse aussi bien dans le monde de la mode que dans celui de la photographie grâce à un style très particulier, à des années-lumière des éditos fashion ultra-codifiés. Chez l’Italien, la photo est avant tout un médium artistique ! 

Une prise de position parfaitement retranscrite dans cette sublime monographie (la première à Paris) qui rassemble quelques-uns de ses 140 clichés les plus emblématiques, de ses Polaroïd intimistes à ses tirages brodés. Dans une industrie qui fait primer la beauté de ses sujets, Paolo Roversi s’en détache et se sert de ces campagnes publicitaires pour Comme des Garçons, Alexander McQueen ou Dior comme des prétextes à l’expérimentation et à la composition.

Sur les murs sombres du musée, les plus belles femmes de la planète se meuvent comme des silhouettes fantomatiques et les portraits flous cernés de noir s’enchaînent dans un accrochage si minimaliste qu’on se croirait dans un appart de collectionneur. Ne perdez pas votre temps à chercher des cartels : il n’y en a pas. Les textes de salle se font tout aussi discrets, les commissaires ayant privilégié l’expérience sensorielle à la visite pédagogique : les clichés de Roversi sont teintés de mystère et dégagent une étrange spiritualité que l’on perçoit dans un silence religieux en longeant les parois rouge sang du musée. 

Évidemment, comme c’est toujours bien de comprendre ce que l’on voit (surtout quand on tente de percer un univers aussi impénétrable que celui-ci), on peut compter sur un petit livret mis à dispo par les équipes de Galliera. Notre conseil ? Faire la visite en deux fois. Une fois sans infos, pour se laisser toucher. Une seconde avec, pour réfléchir sur les multiples émotions que nous provoque cette série de clichés inclassable. 

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard

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